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6 conseils pour vivre de sa musique

Par Emma Hameau et Aliénor Sander le 29 déc. 2022 12:45:03

Catégorie: financement
Article 6 conseils pour vivre de sa musique

On sait que ce n’est pas forcément facile tous les jours pour un artiste indépendant de vivre de sa musique… Alors on a essayé de trouver pour toi des solutions pour que tu puisses vivre du mieux que tu peux grâce à ton talent ! On espère que ça t’aidera à trouver de nouvelles sources de financement :) 

Voici 6 conseils pour arriver à gagner de l’argent à travers ta musique ! Attention, toutes les idées ne conviennent pas forcément à tous les artistes indépendants, ça dépend de tes objectifs et de où tu en es dans ton projet.



1) La vente de vinyles


Tu savais qu’en 2021, plus de 5 millions de vinyles en France ont été vendus, soit environ trois fois plus qu'en 2016(1) ? Eh oui, les ventes de vinyles représentent désormais 33 % du chiffre d'affaires des formats physiques ! Il est bel et bien revenu à la mode depuis plusieurs années, et on remarque que certains fans sont prêts à mettre le prix pour se procurer ces beaux objets de collection. 

Orelsan par exemple, qui lance des opérations de merch à chaque nouvelle sortie d’album, a édité 15 versions exclusives de son album en vinyles… Et s’il l’a fait, c'est que ça fonctionne ! 

Source : Twitter 


Si tu n’as pas encore la fanbase d’Orelsan (en même temps peu d'artistes ont la même fanbase qu’Orelsan), heureusement il existe des sites comme Diggers Factory qui t'aident à créer des vinyles sans te ruiner. La mission de Diggers est simple : permettre à n’importe quel artiste, label ou producteur, quelle que soit sa notoriété et ses moyens, de produire ou de rééditer sa musique sur vinyle, et en limitant le risque financier. On te laisse découvrir ça ici.


2) Donne des cours


Si tu es musicien, beatmaker ou chanteur, tu peux te créer un profil sur des sites comme Superprof ou Patreon pour partager tes connaissances et te faire de l’argent ! 


Superprof est un site français qui te permet de rencontrer des élèves et de donner des cours sur place ou à distance. Pour les artistes un peu plus expérimentés, il y a aussi des plateformes d’abonnement comme Patreon, qui permet aux créateurs d'être payés facilement : tes fans ou “mécènes” te subventionnent en soutenant ton travail par des abonnements mensuels. En contrepartie, les créateurs s'engagent à produire un contenu exclusif. Les musiciens offriront par exemple un accès en ligne à des répétitions de concerts, des extraits de paroles manuscrites…  Tu peux continuer alors à créer du contenu comme tu le souhaites, tout en gagnant de l’argent : tout bénef ! 


3) Fais une levée de fonds auprès de ton entourage et de ta communauté


Et si tu demandais un petit coup de pouce à tes proches et à ta communauté ? 
“Spotify crowdfunding” par exemple, comptabilise plus de 200 000 artistes qui affichent un lien Collecte de fonds sur leur profil, et environ 90 % d'entre eux utilisent cette fonctionnalité pour récolter des fonds directement auprès de leurs fans.

Tu peux aussi utiliser KissKissbankbank, une plateforme de crowdfunding qui t’aide à lancer ton projet à travers trois moyens : la précommande, les abonnements ou une cagnotte ! La plateforme propose aussi un accompagnement sur-mesure pour votre financement
On te laisse découvrir par ici.
 
Un troisième exemple ? “Indie up” accompagne les musiciens et groupes de musique indépendants. La structure met à disposition un programme d’accompagnement pour professionnaliser ton projet musical. Tu auras accès à des masterclass, un accompagnement personnalisé, un rendez-vous avec un expert en crowdfunding, une mise en réseau avec des professionnels dans l’industrie musicale et enfin, une boîte à outils pour mettre en place des actions rapidement : liste des financements, modèle de rétroplanning. Super complet et très intéressant pour les artistes qui aimeraient être épaulés !

Enfin, Tipeee soutient spécifiquement les créateurs de contenus : elle permet aux artistes de recevoir des « Tips » (pourboires) de leur communauté, tout au long de l’année. La plateforme est accessible à tous les créateurs de contenus, peu importe leur audience ! Parfait pour les artistes émergents et qui cherchent à se faire connaître ! 


4) Fais appel aux subventions et aux aides


Dans le développement d’un artiste indépendant, les aides et subventions constituent un soutien financier précieux, malheureusement trop souvent méconnu des artistes.Tu savais toi que les adhérents de la Sacem, de la SPPF ou encore de l’Adami pouvaient recevoir des aides et des financements pour les aider dans le développement de leur carrière ? 

La première aide est celle de la SACEM. C’est le seul organisme proposant une aide directement versée à l’artiste ; elle s’élève à un montant de 4 500 euros. Afin d’être bénéficiaire, il faut être auteur et/ou compositeur de la majorité des titres enregistrés, avoir un minimum 5 titres sur l’EP/album et prévoir un minimum 250 exemplaires à la vente. 

La SPPF, la Société des producteurs de phonogrammes en France, propose 4 types d’aides : la création, la production, le booking et la promotion. L’aide à l’enregistrement concerne les réalisations d’albums avec au minimum 3 titres inédits. L’aide sur la promotion est destinée au budget du projet en France. En ce qui concerne les showcases et le booking, le producteur doit avoir commercialisé son album 2 mois après ou 6 mois avant le showcase !

La SCPP, la Société civile des producteurs phonographiques, propose une aide à la création de phonogrammes qui concerne les réalisations d’album d’au minimum 4 titres différents et inédits. Pour ce faire, il faut être producteur phonographique, sociétaire ou non (peu importe le type de structure). Le disque doit bénéficier d’une distribution physique professionnelle, ou d’un contrat de licence avec un producteur bénéficiant lui-même d’un contrat de distribution. Dernièrement, le montant de la subvention de la SCPP ne peut dépasser 40 % du budget de l’opération. 

Si tu acceptes d’être rattaché à une structure, tu peux faire appel aux aides de l'ADAMI, la société civile pour l’Administration des Droits des Artistes et Musiciens Interprètes, et de la FCM, le fonds pour la création musicale, propose quant à lui une aide à la production phonographique.

L’ADAMI propose une aide à l’enregistrement et la promotion de l’enregistrement. Afin de recevoir cette aide, la demande doit être formulée par une structure (association, SARL, EURL…), les demandes individuelles n’étant pas recevables. Tu dois avoir déjà enregistré un album (ou EP ayant fait l’objet d’une distribution commerciale physique). Enfin, un minimum 1 000 exemplaires pressés et destinés à être commercialisés est requis. 

Le FCM propose quant à lui une aide à la production phonographique. Afin d’en bénéficier, la demande doit être faite par une structure commerciale ou associative (selon le genre musical). ll faut un contrat de distribution physique ou numérique. Troisièmement, il ne faut pas avoir encore commercialisé l’enregistrement au moment du dépôt de dossier. Enfin, tu ne peux pas bénéficier de l’aide si tu bénéficies déjà de l’aide d’autoproduction de la SACEM. 


Petit tip en plus : avant de te lancer dans la démarche de demande de subvention pour ton projet musical, n’oublie pas de :
- bien te renseigner sur les conditions d’éligibilité
- faire attention à la date limite de chaque candidature

Tu peux aussi t’aider des Programmes d’aide sur le site monprojetmusique.fr, plateforme mise en ligne par l’ADAMI, afin de faciliter tes démarches et parfaire ta demande de subventions.


5) Gagne de l’argent grâce au beatmaking

T’aimes faire des beats sur les logiciels et t’es capable de varier les styles (hip hop, pop, country, r&b…) ? Tu pourrais vendre des intrus directement en ligne ! 

Selon ton expérience et ta notoriété, tu pourras choisir le tarif de vente pour tes productions. Ta rémunération sera négociée dans le contrat de vente ou le contrat de licence. La différence entre les deux ? Le contrat de vente prévoit l’achat des droits de propriété du beat par l’artiste ou son label. Il devient propriétaire des bandes (du fichier), moyennant le paiement d’un prix forfaitaire. Il est alors le seul à pouvoir exploiter le beat reproduit dans la nouvelle chanson dans le monde entier et sans limite de temps. Pour les droits d’auteurs, tu peux négocier ta part de co-compositeur avec l’artiste où les céder également à un prix plus élevé.

Le contrat de licence quant à lui autorise l’artiste ou son label à utiliser le beat dans le nouveau titre, tout en conservant sa propriété. Ce droit peut être exclusif ou non, limité à un territoire et à une durée. Le contrat définit aussi le type de fichiers remis et les exploitations autorisées. Tu es rémunéré par une redevance forfaitaire ou proportionnelle aux ventes et aux streams et, éventuellement, par une avance.

Assure-toi de bien comprendre la différence entre ces contrats, car ils te permettront de toucher de l’argent via l'achat du beat, mais aussi de l'avance, de la redevance pour la licence et de ta part de co-compositeur sur le nouveau titre.


Si tu ne souhaites pas créer ton propre site internet pour vendre tes beats, tu peux te mettre sur des sites comme Beatstars et Airbit, deux plateformes leaders dans la vente d’instrumentales.



6) Produis-toi dans la rue, dans des bars et/ou des événements privés 


Pour gagner de l’argent, tu peux évidemment et tout simplement… chanter ! 

Si tu veux te produire dans des événements en France, on te recommande le site LiveTonight ou Linkaband qui t'aident à trouver des événements. Mariage, événements d’entreprises, soirée privée, cocktails, le choix est large.

Tu peux aussi jouer dans la rue... pour plusieurs raisons d’ailleurs. C’est d’abord une super opportunité pour travailler ta présence scénique. Et c’est aussi une super technique d’agrandir son audience et de se faire connaître ! Enfin, c’est un excellent terrain pour tester tes compositions personnelles et voir si tu parviens à transmettre de l’émotion à tes spectateurs… De nombreux musiciens ont fait leurs débuts dans la rue, notamment Ben Harper, Ed Sheeran ou plus récemment Allie Sherlock, alors pourquoi pas toi ? 


Source : Youtube 

Sache qu’en France, on te demande d’avoir une autorisation auprès de l'autorité publique en place, à savoir la mairie de la commune dans laquelle l’on souhaite jouer. Bien que beaucoup d’artistes n’en ont pas, on te recommande fortement de te renseigner auprès de ta commune et d’autres artistes de rue. Ça serait vraiment dommage de devoir payer une amende pour ça…



Tu l’auras compris, plus tu varies tes sources de revenus, plus t’as de chances de commencer à vivre de la musique. Alors, n’hésite pas à exploiter toutes tes compétences musicales pour gagner de l’argent ! Avec de la persévérance, tu parviendras peut-être au bout de quelques années à vivre uniquement de tes compositions, qui sait ! 

(1) statistica

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