<img height="1" width="1" style="display:none" src="https://www.facebook.com/tr?id=1697619370295438&amp;ev=PageView&amp;noscript=1">

Un café avec ... Kayna Samet - Chanteuse, parolière, coach vocale chez Hedayat Music

Par Léna Greco le 29 juin 2018 08:51:00

Sans titre-2 (1) copie

 

La chanteuse Kayna Samet fait partie de l'équipe Hedayat Music, nous avons profité de ses nombreuses venues au studio pour lui poser quelques questions sur son parcours et lui demander des conseils pour nos artistes. 

 

Pourrais-tu nous raconter tes débuts dans la musique ?

 

« J’ai commencé à écrire des textes, des bouts de phrases dans ma chambre quand j’avais 16 ans. Un jour je suis tombée sur K-Reen en écoutant la radio et je me suis dit “Moi aussi je sais chanter, moi aussi je veux être sur le projet de Cut Killer”. J’ai cru en moi, j’avais la rage, je savais que j’avais ma place dans ce milieu. »

         

 200w_d

Source Giphy

 
« Je suis d’origine niçoise et dans cette région il n’y avait pas beaucoup de possibilités dans la musique, c’est donc par les concours que j’ai débuté. Ayant remporté l’un d’entre eux, j’ai eu la chance d’enregistrer en studio et de presser mon tout premier CD.

 

C’est là que tout a commencé, un petit projet tout simple : 4 titres, une vieille pochette en noir et blanc et c’était parti ! En auto-production, on allait nous-mêmes dans les FNAC pour poser mes disques et on faisait quelques envois. C’est comme ça que Cut killer et Matt Houston m’ont contactée. C’était assez dingue ! Même Akhenaton, c’était la folie ! ».


- Tes plus belles rencontres et les difficultés que tu as dû braver ? 


« La première rencontre professionnelle qui m’a permis de figurer sur un album national c’était celle avec Matt Houston. On s’est rencontrés sur un plateau télé, il a beaucoup aimé ma voix et m’a invitée sur son album. J’ai trouvé ça hyper sympa car à l’époque j’étais complètement inconnue. Plus tard, Cut killer m’a aussi donné un coup de main.

Ma plus grande difficulté c’était de me faire entendre ! A Nice, il n’y avait pas de structures d’accompagnement autres que les associations pour la jeunesse du coup dès qu’il y avait des scènes ouvertes, je courais les faire ! »

 

kayna wiki

Source Wikipédia

 

Quelles ont été tes premières influences ?


« Je suis une enfant du Top 50, je regardais beaucoup Charly et Lulu ! C’est plus tard que je me suis mise à écouter Mariah Carey et Céline Dion qui sont devenues mes modèles. Après avoir participé à de nombreux concours de Variété Française, je me suis vite orientée vers le Rap et le RnB à travers lesquels je me reconnaissais plus. 

 

J’ai également découvert la Soul, une de mes plus grandes révélations d’ailleurs ! Toute l’époque de la Motown, Stax, Donny Hathaway, Marvin Gaye, Aretha Franklin etc. J’en écoutais nuit et jour pendant des années. A l’époque je ne comprenais pas forcément les paroles pourtant je sentais que cette vibration était faite pour moi. Ça m’a beaucoup influencée notamment pour mon premier album “Entre deux jeux” sur lequel figure le titre “Écorchée vive” qui a marqué le début de ma carrière. »

 

giphy-downsizedSource Giphy

  

Qu'est-ce que tu préfères dans la création d'un projet musical ?

 

« La recherche de la mélodie ! Pour moi c’est de là que naît l’histoire des mots. Je me sers du yaourt pour composer mes mélodies, c’est lui qui crée l'âme de la chanson ! Pour moi tout commence par une mélodie.

 

J’ai aussi une vraie passion pour l’écriture des paroles. Lorsque tu crées une mélodie, c’est instinctif, tu ne penses pas aux mots mais uniquement au son ! Ecrire, c’est plus mathématique car il faut lier les paroles avec la mélodie que tu viens de trouver en fonction du nombre de pieds etc. Un vrai challenge de trouver les bons mots sur la bonne mélodie avec la bonne émotion !

 

A l’inverse, je prends moins de plaisir sur la partie promotion du projet souvent très répétitive. C’est pourtant une étape nécessaire pour pouvoir faire connaître le projet, il faut y passer ! »

 

Parle-nous de tes albums et de tes nombreux featurings

 

« Mon premier album “Le parcours d’une goutte d’eau” est sorti en 1999. Il y a depuis eu 3 autres albums : “Entre deux jeux” (2005), “A coeur ouvert” (2012) et “Thug wife” en 2014.

 

En parallèle de mes projets j’ai collaboré avec de nombreux artistes sur des featurings, c’est surtout eux qui m’ont mise en lumière.

 

Les featurings, c’est une autre façon de travailler. Quand un autre artiste t’invite à participer à son projet, il a déjà une idée de tout. Très souvent, l’instru et le thème sont déjà choisis. Sur certains projets, j’ai pu apporter ma patte notamment sur “Laisse nous croire” avec Kery James qui était à la base mon son, puis il a écrit dessus. J’ai beaucoup aimé cette expérience, d’autant plus qu’il y a eu beaucoup de retours positifs sur ce titre.

 

Pour le titre “Destinée” avec Booba ça s’est passé de la même façon. Il m’a d’abord envoyé l’instru, je lui ai bien précisé que je n’étais pas là que pour faire les refrains, que je voulais aussi un couplet et il m’a donné carte blanche ! Autant vous dire qu’à partir de là je n’ai pas dormi pendant deux semaines pour écrire ce fameux couplet. Tellement de pression ! Le titre a cartonné, j’étais très fière de
moi ! ».

 

Sans titre-2

 

 

- Comment concilier les deux expériences : projets perso et feats ?

 

« Ce que je fais seule est plus introspectif et personnel. Sur un album tu as l’occasion de partir dans plusieurs directions différentes à la différence des featurings comme je te le disais.

 

Après il y a toujours du bon à tirer des fusions, on repart toujours avec une expérience en plus ! C’est vraiment une chance de pouvoir concilier les deux, c’est hyper enrichissant. »

- Quels sont tes projets actuels ?

 

« Aujourd’hui je compose et écris pour d’autres artistes. Je suis sans cesse en train de créer et je pense que je vais continuer régulièrement cette année.

 

Un prochain projet ? Pourquoi pas ! Je laisse la vie m'ouvrir les portes qu’elle aura à m’ouvrir, je ne suis pas du tout fermée. Quand on donne, on reçoit aussi beaucoup donc c’est bien de pouvoir transmettre son expérience quand on le peut. »

 

Un petit mot à faire passer aux jeunes artistes ? 

« Ne jamais lâcher l’affaire même si tout est contre toi. Si tu as envie de faire quelque chose et que tu n’as l’impression d’obtenir que 10% de ce que tu attendais, continues !

Quand on est passionné ça peut être pesant à l’intérieur, par exemple ma mère était absolument contre et ça a été un combat pour moi de lui faire entendre raison. Je n’en dormais plus, il fallait que je chante !

 

Il ne faut donc jamais lâcher car quoi qu’il arrive, il y a aura des murs et des difficultés, c’est obligatoire sinon c’est bizarre. Il y a des obstacles et à un moment, des rencontres ! ».

 

 

 

 

 

  

 

Et si on prenait un café pour discuter ? 

 

 

Propos recueillis par Léna Greco et Julianne Thimoleon.

 

`

Écrit par Léna Greco


Parle-nous de ton projet
pour que l'on puisse t'aider !