On entendait beaucoup parler du crowdfunding comme moyen de financement révolutionnaire il y a quelques années, notamment avec le succès de certains artistes via la plateforme My Major Company. Mais qu’en est-il aujourd’hui ? Est-ce encore judicieux de recourir à ces plateformes ? On mène l’enquête.

1- Le crowdfunding, une formule attractive pour les artistes préparés

Recourir au financement participatif n’est pas aussi facile que cela puisse paraître. Si vous souhaitez faire appel à un site de crowdfunding, il faut d’abord réunir trois éléments au préalable : maîtriser son projet musical sur le bout de doigts, avoir une popularité médiatique et délimiter l’objectif financier à atteindre en fonction d’un plan de carrière. Si ces critères ne sont pas respectés, vous pourriez perdre en crédibilité et passer à côté d’une réelle opportunité de financement .

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2- Le financement participatif : une opportunité dont le succès n’est pas automatique

Si le crowdfunding peut constituer un outil pour aider les artistes émergents à trouver les fonds nécessaires pour la production de leur album, Michaël Goldman, cofondateur de My Major Company reconnaît que « c’est la façon dont on l’utilisera qui fixera toute sa portée. ». Le financement en lui-même n’est pas la partie la plus compliquée lorsque que vous souhaitez bâtir votre projet musical. Il faut également savoir communiquer de manière professionnelle sur du contenu de qualité, avec une image de qualité, savoir se vendre et enfin reconnaître qu’il existe un facteur chance pour percer dans la musique. Ce n’est pas automatique !

Si vous choisissez de recourir au financement participatif, vous ne pourrez pas savoir à l’avance si vous récolterez autant de fonds que vous le voulez. Si l’artiste Irma par exemple avait atteint le seuil requis pour passer en production en moins de 3 jours, certains attendent des mois avant de réaliser qu’il va falloir essayer une autre solution pour financer leur projet. Enfin, la majorité des artistes ayant réussi leur campagne de crowdfunding avaient une “fanbase” préexistante, c’est pourquoi il est primordial de se préparer avant de recourir au financement participatif.

L’arrêt de l’activité de crowdfunding de My Major Company illustre un essoufflement des plateformes de financement participatif consacrées uniquement à la musique. Ce modèle fonctionne en effet aujourd’hui moins bien que les sites de crowdfunding généralisés comme Kisskissbankbank et Ulule qui proposent, parmi d’autres projets, le financement de projets musicaux.

Le financement participatif reste donc très accueillant vis à vis des artistes. Ils sont toujours nombreux à utiliser ce système, comme c’est le cas par exemple du musicien et Youtubeur PV Nova qui a doublé son objectif en récoltant 27 000 euros avec Ulule pour financer son projet d’album « 10 days, 10 songs ».

Le plus compliqué quand vous faites appel à ce genre de plateforme est maintenant de se démarquer des nombreux autres artistes qui y ont aussi recours. Mais si vous êtes prêt, vous pouvez tenter votre chance !

Voir aussi : Où trouver des subventions pour financer mon projet musical ?

Aliénor Sander.