Vous entendez parler de lui, sans savoir quel est son rôle exactement ? Peut-être même que vous le confondez avec le producteur de musique. C’était sans compter sur nous ! On vous explique.
Son rôle ? Un éditeur de musique travaille avec et pour les auteurs (compositeurs et paroliers), dans une démarche de conseil, d’aide promotionnelle et parfois de soutien financier, sur le long terme.
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L’éditeur travaille véritablement main dans la main avec les auteurs-compositeurs pour une ou plusieurs oeuvres. Les auteurs-compositeurs dont il est question ici désignent les artistes qui composent des mélodies et écrivent des paroles mais qui n’ont pas les compétences pour exploiter et capitaliser leurs oeuvres. Dans ce cas de figure, l’éditeur intervient dans le but de faire connaître les oeuvres de leurs auteurs-compositeurs. En les promouvant, il en génère un revenu et s’assure de leur collecte. L’éditeur est rémunéré par un pourcentage sur les revenus de diffusion et de duplication des oeuvres ainsi que sur les autorisations d’utilisation.
Le métier de l’éditeur musical est un métier transversal puisqu’il recouvre plusieurs champs. Afin de toucher des droits d’auteur, l’éditeur a tout intérêt à ce que l’artiste-auteur fasse des tournées, signe dans un label, duplique et promeuve ses oeuvres, passe à la radio, etc. Son principal objectif est donc d’agrandir le carnet d’adresses de l’artiste, de démarcher des labels, de gérer l’édition et l’exploitation des partitions, et autres. Il peut avoir une influence décisive sur l’auteur-compositeur en faisant jouer son réseau au sein de l’industrie musicale autant qu’il le peut, que ce soit en trouvant des partenaires ou des potentiels auditeurs, dans le but de continuellement générer des droits d’auteur. En bref, il s’agit de favoriser le plus possible les exploitations de l’oeuvre en question, sur sa durée de vie entière. Eh oui, c’est un travail de longue haleine qui demande confiance et persévérance !
L’éditeur peut avancer l’auteur si besoin. En signant un contrat d’exclusivité avec un éditeur, il n’est pas rare que celui-ci vienne financièrement en aide à l’auteur en lui allouant une avance. Et c’est justement pour cette raison que l’éditeur a tout intérêt à faire grimper la notoriété de l’auteur-artiste ! D’autant plus que tant que cette avance n’a pas été remboursée par l’auteur, tous les droits d’auteur perçus reviennent à l’éditeur.
La différence avec le producteur ? Le producteur finance l’œuvre et la promeut, en collaboration avec l’éditeur si il y en a un. L’éditeur lui, promeut l’œuvre sans la produire, et le fait au service de ses auteurs et compositeurs. Autrement dit, l’éditeur n’est pas un manager d’artiste mais un manager de l’oeuvre. Et ce statut ne prendra fin que lorsque la vie des oeuvres qui lui auront été confiées prendra fin. L’auteur-artiste peut donc faire le choix de faire appel à un autre éditeur, cela ne changera rien au statut du précédent éditeur qui doit poursuivre son travail de promotion sur l’oeuvre qui lui avait été attribuée, et ce pour un temps indéterminé.
Vous l’aurez compris, l’éditeur a un rôle primordial et peut vraiment vous être utile. C’est un bon compromis si vous débutez et si vous n’avez pas de manager ni de maison de disque. C’est lui qui pourra porter dans un premier temps toutes les casquettes nécessaires pour mettre en route votre projet. Mais le choix de faire appel à ce professionnel n’est pas à prendre à la légère : avant de signer un contrat d’édition, il est indispensable de bien définir vos attentes vis-à-vis de lui. « Il vaut mieux ne pas être édité que d’avoir un éditeur qui ne s’investit pas » (Autoproduire son disque, Ludovic Gombert, Aymeric Pichevin).
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